Des vacances pour renouer avec la nature

Crédits : Fred Froese
L’association de plusieurs aspirations peut mener à de nouvelles tendances : c’est le cas des vacances passées au cœur de la nature afin de pratiquer des activités de détente, ou sportives, parfois extrêmes. En effet, L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations révèle que 30% des Français souhaitent profiter de leurs congés pour faire des découvertes, ou être surpris. Par ailleurs, cette même étude nous apprend que plus de 20% d’entre eux sont en quête de davantage de nature lorsqu’ils sont sur leur lieu de villégiature. Une alliance qui a donné naissance au "slow tourisme", à l’éco-tourisme ou encore au "survivalisme".

Se laisser porter par la nature

S’évader en renouant avec la nature est dans l’air du temps. Les adeptes du slow tourisme sont ainsi de plus en plus nombreux, selon le site VeilleInfoTourisme.fr qui observe le secteur pour la Direction Générale des Entreprises. Ce mode de vacances privilégie une itinérance douce (tourisme fluvial, à vélo, à cheval ou encore à pied) et des hébergements qui permettent une proximité avec la nature et les habitants des territoires visités.

L’Observatoire note cependant que cette envie de nature et/ou d’aventure reste plutôt mesurée chez les Français. Le voyage nature est cité comme vacances idéales par seulement 16% et le slow tourisme par 15% des personnes interrogées. Des intentions qui ne se réalisent pas toutes concrètement : le voyage nature n’est finalement pratiqué que par 12% des Français, et le slow tourisme par 9%. Seule exception avec les Mécènes, qui sont les champions de ces vacances au ralenti. Ils passent très majoritairement leurs vacances en France (87%) et affichent un intérêt remarquable pour le slow tourisme (25%).

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Types de vacances pratiquées par les Français adeptes de vacances "nature et aventure".

Défier les éléments

L’immersion totale en pleine nature peut pourtant faire rêver, comme en témoigne le succès de  programmes de télévision comme Koh Lanta ou autre Man Vs Wild.  Et de leur canapé au terrain, il n’y a qu’un pas que les nouveaux « survivalistes » ont sauté. D’après un article publié au printemps dans Le Monde, ces hommes et femmes « adeptes de la débrouille en pleine nature » seraient entre 100 000 et 150 000 en France. En 2018, le premier salon grand public, baptisé Survival Expo, leur était même dédié à Paris.

Les survivalistes prônent l’autonomie et le développement durable, qu’ils mettent en pratique au cours de stages que d’aucun ne qualifierait pas nécessairement de vacances !

Parmi eux on pourra retrouver quelques Créactifs, ces Français qui ont à cœur de faire des expériences multiples et qui expriment des envies de nature et d’aventure : 23% d’entre eux souhaitent en effet être connectés à la nature pendant leurs vacances. C’est aussi la famille de consommateurs qui manifeste le goût le plus affirmé pour les séjours sportifs ou le tourisme aventure (17%). À leur côté,  les Changeurs, souvent guidés par leurs convictions éthiques et responsables, partagent le même attrait pour l’aventure et les voyages nature. C’est aussi la famille de consommateurs qui expérimente plus que les autres, les voyages itinérants en sac à dos (17% contre 11% pour la moyenne des Français).

23%
23% des Français prennent en considération l’empreinte carbone dans le choix de leurs destinations de vacances.

S’engager pour l’environnement

De manière plus générale, l’éco-tourisme– centré sur la découverte de la nature dans le respect de l’environnement et de la culture locale – séduit un public sensibilisé aux conséquences du tourisme dit de masse. Les études montrent que le secteur touristique compte notamment pour environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Près du quart des Français interrogés par L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations déclarent d’ailleurs prendre de plus en plus en considération l’empreinte carbone dans le choix de leur destination de vacances. Bien qu’elle ne touche actuellement que 3% des Français, le nombre d’adeptes de l’éco-tourisme est en constante progression.