Vers une mobilité plus « propre » ?

Voiture électrique
Ja'Crispy
Les Français restent très dépendants de leur voiture pour leurs déplacements mais ils sont tout de même nombreux à souhaiter réduire son utilisation. Parce qu’elle coûte cher, mais aussi pour préserver l’environnement, indique une étude Ipsos pour l’Observatoire des Nouvelles Consommations. Quelles alternatives auraient alors leur préférence ? Suffiraient-elles à faire évoluer les comportements ?

Moins de voiture, s’ils le pouvaient

Si un Français sur deux (50 %) souhaiterait réduire l’usage de la voiture, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Dans les zones rurales et les petites agglomérations, la voiture est souvent le seul moyen de se déplacer. Une utilisation intensive qui pèse lourd dans les budgets : 56 % de ces Français, vivant à la campagne, souhaiteraient donc réduire son usage, d’abord pour une raison de coût (62 %), devant le souhait de préserver l’environnement (45%).

50 %
des Français souhaiteraient réduire leur usage de la voiture s’ils le pouvaient

D’autres sont prioritairement animés par le désir de moins polluer. C’est la raison première des Franciliens (52 %) et des Français dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants (jusqu’à 54 %). Les plus jeunes sont également les plus concernés : 57 % des 18-34 ans souhaiteraient s’ils le pouvaient réduire leur usage de la voiture, comme 52 % des 35-39 ans, tandis que les 60 ans et plus sont seulement 41 % à avoir cette volonté.

Encore peu de véhicules dits « propres »

Quand on interroge les Français sur le type de voiture qu’ils possèdent, ils sont 85 % à posséder un véhicule thermique. En effet, les véhicules diesels sont encore les plus nombreux (47 %) ainsi que les véhicules essence (45 %). Malgré un désir de moins polluer, l’usage de véhicules dits propres reste donc encore très limité (7 %) et seulement 6 % ont opté pour des véhicules électriques, dont hybrides.

Alors, vers quelles alternatives au véhicule individuel thermique les Français penchent-ils pour leurs trajets quotidiens ? Selon les données Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, c’est la mobilité électrique qui tient la vedette. 24 % des personnes interrogées (et même 30 % dans les villes moyennes) plébisciteraient des voitures électriques en libre-service, et 18 % opteraient pour de la location moyen terme, si ces alternatives leur étaient proposées. Vélos, trottinettes et scooters électriques cumulent quant à eux 25 % des suffrages. Des moyens électriques particulièrement prisés des 18-34 ans, qui sont aussi ceux qui citent le plus le vélo classique (27 %), comme alternative à la voiture thermique pour leurs trajets du quotidien.

Toutefois, près d’un quart des Français interrogés par Ipsos (24 %) estiment pour leur part qu’aucun de ces moyens alternatifs, et y compris les transports en commun routiers, ne pourraient remplacer leur voiture dans l’usage qu’ils en font.

La crainte d’être moins libre 

Du côté des Français qui ne souhaitent pas réduire l’utilisation de leur voiture, la liberté de déplacement est évoquée en priorité par 45 % d’entre eux, devant le côté « pratique » de la voiture, cité par 39 %. L’absence de solutions alternatives, notamment en milieu rural (52 %) et leur coût plus élevé – 71 % des Français considèrent notamment que la location de voiture reste chère –, sont également des freins à un changement de leurs habitudes.

Pourtant, autrefois étroitement associée au plaisir, la voiture donne-t-elle toujours les mêmes frissons ? Aujourd’hui, seuls 20 % des Français interrogés disent aimer conduire leur voiture au point de ne pouvoir y renoncer…

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