Ma chère voiture

Tero Vesalainen
Peu d’automobilistes diront le contraire : avoir une voiture coûte cher. Une dépense qui peut peser lourd sur le budget du foyer, en particulier quand cette voiture est indispensable pour se déplacer. Quel est le budget des Français pour leur voiture, et peuvent-ils être contraints de limiter leurs déplacements quand la note devient trop salée ? L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations tente d’y répondre.

Un coût mensuel moyen de 211 euros…

Selon les données d’Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, le budget mensuel moyen des Français pour une voiture est de 211 euros, soit 2 532 euros par an, comprenant le financement, l’assurance, le stationnement, les péages, le carburant et l’entretien. Un coût qui varie en fonction des revenus et du lieu de résidence de l’automobiliste : les ménages au-delà de 36 000 euros de revenus annuels au sein du foyer dépensent le plus, avec près de 256 euros qui y sont consacrés par mois. De leur côté, les automobilistes parisiens sont ceux qui dépensent le moins, à savoir 180 euros mensuels en moyenne. C’est finalement en milieu rural et dans les agglomérations de moins de 20 000 habitants que les Français se déplacent le plus chaque jour, et le plus souvent en voiture : le budget automobile qu’ils y consacrent chaque mois y est ainsi de 243 euros.

65%
des Français estiment que la voiture représente un coût important

Ce budget global est jugé élevé : pour 65 % des Français interrogés pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations qui utilisent une voiture, c’est un coût important, voire trop important pour 13 % d’entre eux.

Moins se servir de sa voiture ?

C’est ainsi le choix de 46 % des Français, qui limitent régulièrement leurs déplacements en voiture pour réduire leurs coûts. 19 % décident même « souvent » de limiter leurs déplacements en voiture car cela coûte trop cher.

Mais alors, comment font-ils ? Ils marchent pour 19 %, utilisent un vélo (10 %), empruntent les transports en commun ou le train (9 %), font du covoiturage (6 %), mais près du quart (24 %) renoncent purement et simplement à certains déplacements. Ils sont même 37 % dans ce cas en zone rurale, où les distances à parcourir sont plus importantes et les transports en communs moins nombreux. Les trajets indispensables, comme le travail ou les rendez-vous médicaux, seront alors peu affectés (1 %), contrairement à ceux liés aux loisirs, aux visites à des proches (15 %), à des courses (8 %) ou aux vacances et week-ends (11 %). En effet, dans la majorité des cas sur lesquels ils ont été interrogés, les Français, qu’ils vivent en milieu urbain ou rural, se disent contraints de renoncer le plus souvent aux trajets liés aux vacances et aux loisirs.

Malgré tout, ce « luxe » est presque inconnu des Franciliens, qui sont 86 % à ne pas renoncer à tous leurs déplacements.

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