Un rituel auquel les Français restent très attachés…
Si le repas de Noël est de plus en plus décorrélé du religieux, celui-ci demeure néanmoins un moment hors du commun que tiennent à célébrer la majorité des Français. En effet, selon l’étude réalisée par Ipsos pour L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, 92% des Français sondés s’impliquent dans sa préparation et 86% considèrent que Noël est l’occasion de préparer des mets d’exception ! Le repas de Noël reste donc un rituel important, pour lequel les Français sont prêts à investir du temps… et de l’argent.
En 2018, selon l’enquête Ipsos, le budget moyen consacré au repas de Noël s’élève à 250€ par foyer. 44% des Français estiment d’ailleurs que la facture a augmenté. En cause ? Des produits plus chers, mais aussi une exigence de qualité plus forte. Les Français sont en effet, de plus en plus enclins à vouloir savoir ce qu’ils mettent dans leurs assiettes – produits locaux, ou issus de l’agriculture biologique, par exemple. Pas question de transiger sur le contenu et le budget du repas donc, et encore moins chez le groupe des Prétendants, consommateurs hédonistes, dont 42% déclarent « dépenser sans compter pour Noël » .
… Pourtant, la dimension commerciale est remise en question
Seuls 8% des Français déclarent réussir à dépenser moins pour leur repas de Noël. Comment parviennent-ils à équilibrer leurs dépenses tout en faisant que ce repas reste un moment exceptionnel ? Pour 46% des Français, il s’agit simplement de remplacer des ingrédients emblématiques par des alternatives moins chères. Europe 1 s’est du reste intéressé à ce phénomène en prodiguant quelques conseils pour concilier plaisir et petit budget. Les plus astucieux opteront par exemple pour un velouté parfumé de copeaux de foie gras, ou feront quelques économies sur les sauces ou accompagnements.
Qu’il soit élaboré en dépensant sans compter ou de façon plus stratégique, une chose est sûre, le repas de Noël se doit de rester festif pour les Français interrogés. Mais face à cette injonction, certains peinent à s’y retrouver. Ils perçoivent Noël comme une fête de plus en plus commerciale, en décalage avec leurs valeurs. Ainsi, 41% des répondants de l’étude menée par Ipsos pour l’Observatoire, déclarent respecter les traditions pour faire plaisir à leurs proches, et confessent que si cela ne tenait qu’à eux, ils le feraient autrement.
Un moment qui doit rester en accord avec les valeurs de chacun
Pour être en adéquation avec leurs convictions, certains sont tentés par l’expérimentation de nouvelles saveurs, à l’image des Créactifs, consommateurs optimistes et avides de changements, qui sont 83% à déclarer aimer découvrir de nouveaux plats et aliments pour Noël. Parmi les grandes tendances de cette année, le rapport annuel de l’agence de consultants en restauration Baum + Whiteman cite par exemple la cuisine coréenne, moyen-orientale ou encore philippine.
D’autres sont plus intransigeants et refusent tout simplement de manger un plat qui ne soit pas conforme à leurs convictions ou à leur régime alimentaire, comme 30% des répondants.
Enfin, certains mettent en place des stratégies pour consommer plus responsable : en achetant leurs produits en circuits courts, en privilégiant des aliments bio ou en optant pour des produits respectueux de l’environnement. C’est le cas pour 51% des Changeurs. Cette famille de consommateurs est connue pour avoir des comportements de consommation plus responsable, éthique et solidaire, que la moyenne des Français.
Entre respect des traditions et volontés de changement, le repas de Noël est de plus en plus vécu comme un moment d’expression individuelle, qui s’incarne sous différentes formes. Nouvelles recettes, dépenses plus malignes, ou pratiques plus écologiques, les idées ne manquent pas pour faire évoluer ce repas, entre tradition et modernité.
