La santé comme premier objectif d’une alimentation équilibrée
43 % des Français interrogés par Ipsos estiment manger équilibré la plupart du temps, 84 % « au moins de temps en temps ». Avec pour tous, un même objectif : être en bonne santé (87 %) et se sentir bien dans leur corps (78 %), bien devant le souhait de ne pas prendre de poids (42 %).
Qu’en est-il alors de leurs comportements alimentaires ? La recommandation de ne pas manger trop gras, trop salé, ou trop sucré est aujourd’hui bien comprise, même si elle n’est pas encore systématiquement suivie. Sur le site internet de la Fédération Française de Cardiologie, on retrouve l’idée que, « il n’est pas ici question de se « priver », mais bien au contraire d’avoir des repas variés en suivant quelques règles simples. S’il fallait résumer l’alimentation équilibrée en 2 points, ce serait la diversité dans l’assiette et la régularité des repas ». Des recommandations plutôt bien suivies puisque 65 % des Français déclarent manger de tout la plupart du temps, et 66 % font bien le plus souvent 3 repas par jour.
Mieux manger, une nécessité pour les enfants et les adolescents
Alors que les autorités rappellent les besoins d’une alimentation variée et équilibrée ou encore le besoin de minéraux et vitamines dans les assiettes des enfants et des adolescents (que ce soit l’Assurance maladie, ou avec le Programme National Nutrition Santé), l’étude Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations révèle que ces recommandations semblent là encore plutôt entendues. En effet, 56 % des parents font la plupart du temps des repas équilibrés à leurs enfants, et 90 % au moins de temps en temps. Selon les revenus annuels, des disparités dans l’accès à une alimentation équilibrée demeurent cependant. Ainsi, dans les familles disposant d’un revenu annuel de plus 36 000 euros, 66 % des parents proposent des repas équilibrés à leurs enfants, alors que dans les foyers à plus faibles revenus (moins de 15 000 euros) le pourcentage tombe à 44 %.
Il apparaît enfin que cette nécessaire attention portée à l’alimentation des enfants a un impact positif sur les parents eux-mêmes : près des deux tiers (63 % des parents interrogés) affirment avoir modifié leurs habitudes alimentaires et mangé plus équilibré à partir du moment où ils ont eu des enfants.
Le souhait de manger plus équilibré résiste-t-il à la crise sanitaire ?
Parmi les principaux freins à l’accès à une alimentation équilibrée, l’étude Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations met en avant le coût, jugé trop élevé par près d’un Français sur 2, et le temps nécessaire, cité par 60 % des personnes interrogées.
Sur la question du coût, la crise sanitaire a renforcé l’attention portée au montant des courses alimentaires et 47 % des Français y font plus attention qu’avant. Mais ils sont aussi plus nombreux à privilégier les circuits courts (47 %), et à cuisiner des produits bruts (40 %).
Concernant le temps alloué à la préparation des repas, 44 % des répondants déclarent en consacrer davantage à la cuisine qu’avant la crise.
De fait, 36 % des personnes interrogées dans cette étude estiment qu’elles mangent plus équilibré qu’avant la crise. Un bémol toutefois, pour les Français dont les revenus sont inférieurs à 15 000 euros annuels pour qui la crise sanitaire se traduit par une nette dégradation avec près du tiers d’entre eux qui estiment moins bien manger qu’avant.
