Les labels, nouvelles cautions de l’alimentation pour nourrissons

Crédits : Kamila Starzycka
Parmi les neuf plus grands bouleversements que provoque l’arrivée d’un nouveau-né, on trouve l’alimentation. En effet, selon une étude réalisée par Ipsos pour L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, 64% des parents ont modifié leur façon de manger à la naissance de leur premier enfant. Pour un quart des interrogés (26%), cela se traduit même par un très grand changement. L’industrie et les autorités agroalimentaires l’ont bien compris et tâchent de proposer une offre adaptée.

Un nouveau label spécifique à la nourriture infantile

« Les mamans plébiscitent la naturalité », révélait à l’automne dernier un magazine spécialisé dans l’agroalimentaire. Une enquête relayée par LSA Conso rapportait ainsi que « 82% d’entre elles se disent sensibles au caractère naturel des produits qu’elles achètent, en particulier l’alimentation (94%) ».

Mais entre l’intention et l’acte d’achat, il y a parfois un monde. Aussi, l’étude Ipsos note que, depuis la naissance de leur enfant, 31% des répondants accepteraient volontiers un peu d’aide au moment d’effectuer les courses alimentaires. Et, plus largement, 39% des parents reconnaissent qu’ils auraient besoin d’un coup de pouce pour imaginer des menus et les préparer.

Car, aussi naturel soit-il, comment s’assurer qu’un aliment est adapté à «Bébé» ? Devant les interrogations de nombreux parents, un label a vu le jour à la fin de l’année dernière.  Selon une enquête relayée dans les colonnes du Parisien, 70% des parents, lorsqu’ils sont dans les rayons, éprouvent des difficultés à déterminer si un produit est adéquat, ou non, au régime alimentaire de leur enfant de 0 à 3 ans.  Afin de rassurer les jeunes parents, un logo bleu, rehaussé d’un dessin de poupon blanc avec la mention « Destiné à l’alimentation du tout-petit » devrait bientôt apparaître sur certains emballages de plats pour bébés « prêts-à-consommer », ainsi que sur des aliments non transformés, légumes ou viandes.

« AB », la référence

64%
des jeunes parents ont modifié leur façon de manger à la naissance de leur premier enfant.

 

En attendant que ce dernier se fasse une place dans les linéaires, un autre label fait autorité pour les petits et grands : « AB ». On ne présente plus ces deux lettres synonymes d’agriculture biologique et qui se déclinent jusque sur les petits pots, boites de lait et autres snacks pour enfants … C’est déjà ce que notait Agro-media en mai dernier. Selon le magazine spécialisé dans l’actualité agroalimentaire, « cette tendance de fond répond aux attentes des parents » pour lesquels elle représente une « réassurance supplémentaire ». Quelques jours plus tard, le magazine revenait à la charge avec une étude sur le marché mondial de la nourriture pour tout-petit. Il affirmait que « les parents sont prêts à dépenser plus cher pour des aliments de qualité et pour assurer le bien-être de leurs bébés ».

Si l’on revient à l’étude de LSA Conso, on apprend en effet que 9 jeunes mamans sur 10 (89%) achètent au moins de temps en temps des produits alimentaires bio pour leurs enfants. « Néanmoins, 59% des sondées estiment que le prix est le principal argument les empêchant d’opter pour des produits plus naturels », souligne aussi l’enquête.

Le coût de ces denrées alimentaires labélisées reste en effet le frein principal à leur achat systématique. Parmi les répondants à l’étude réalisée par Ipsos pour L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations – affirmant que l’arrivée de leur enfant a eu des conséquences importantes sur leur situation financière – l’alimentation est citée au milieu des principaux postes de dépenses qui pâtissent de la naissance d’un bébé. Et ils sont 16% à considérer avoir « fait des sacrifices » dans ce secteur.

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Degrés de changement dans l’alimentation d’un foyer, depuis l’arrivée d’un premier enfant.