Alimentation : les Français se serrent la ceinture pour faire face à l’inflation

Le constat est sans appel. Pour presque huit Français sur dix, l’inflation influe déjà négativement sur leur pouvoir d’achat. Chez les plus de 60 ans, ils sont même 83 % à le ressentir ! Au centre des attentions, la hausse du prix des courses : pour 67 % des Français, c’est elle qui impacte le plus fortement leur pouvoir d’achat. Jusqu’à modifier leurs habitudes de consommation.

 

7 Français sur 10
se privent régulièrement de fruits et légumes parce qu’ils sont trop chers.

Réduire tous les postes, y compris l’alimentation

 

Avec un pouvoir d’achat malmené par la hausse du prix des courses (alimentation, entretien, hygiène, etc.), mais aussi de l’essence, de l’électricité et du gaz, les Français interrogés par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations modifient leurs habitudes. 71 % en moyenne disent déjà renoncer à « quelques dépenses », et ils sont près de huit sur dix chez les moins de 35 ans et 83 % chez les parents et les revenus les plus modestes. Pour deux Français sur dix, il s’agit même d’un renoncement à de « nombreuses » dépenses.

Les postes des loisirs et de l’habillement sont les premiers à faire les frais de ces ajustements, pour plus de six Français sur 10. Mais celui de l’alimentation n’est pas en reste : 58 % des Français interrogés par Ipsos disent avoir dû renoncer, « vraiment » ou « un peu », à des dépenses dans ce domaine, c’est plus que pour le chauffage ou l’entretien du logement.

Des caddies moins variés et plus économes

Près de la moitié des consommateurs (46 %) ont réduit leurs dépenses au rayon « viandes et poissons », 38 % aux « fruits et légumes », des catégories qui comptent des produits chers et donc les plus sujettes à des économies… Dans la même logique, il est à noter que seuls 5 % des Français réduisent leurs dépenses en féculents (pâtes, riz, blé) alors que l’inflation sur certains de ces produits est aujourd’hui supérieure à deux chiffres. Acheter des produits moins chers est donc le premier réflexe des Français interrogés par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations : ils sont 36 % à faire ce choix. Suivent le renoncement à certains petits plaisirs (apéritifs, goûters, bons produits) pour 32 %, ou encore acheter moins (23 %) et même de manger moins (19 %).

Rien d’étonnant alors à ce que près de 9 Français sur 10 estiment que les dépenses auxquelles ils renoncent ont un impact négatif sur la qualité de leur alimentation, et 66 % sur leur santé et celle de leurs enfants.

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Pourcentage des Français indiquant avoir renoncé à des dépenses dans les domaines suivants :

L’étude sur laquelle s’appuie cet article a été réalisée par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet entre les 26 et 30 avril 2022.