Alimentation « de qualité » : l’obstacle du prix

Équilibrée, variée, riche en fruits et légumes : pour les Français interrogés par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, c’est le podium des critères qui définissent une alimentation de qualité. Mais derrière cette définition partagée, les coûts des produits et le manque de moyens constituent de vrais obstacles. Un contexte dans lequel la grande distribution a un rôle à jouer.

Des attentes communes

Pour être de qualité, une alimentation doit avant tout être équilibrée, estiment 48 % des sondés ; le besoin de variété est lui cité par 39 % du panel, quand 30 % estiment qu’elle doit aussi être riche en fruits et légumes. Ajoutez l’exigence de produits frais, 28 %, mais aussi locaux, 27 %, et vous obtenez les cinq critères les plus cités par les Français interrogés par Ipsos, quelle que soit leur région … à l’exception de l’Île-de-France, qui préfère au critère local celui du « Peu gras, peu sucré, peu salé » (28 %) et aux produits frais une alimentation respectueuse de l’environnement (23 %).

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Le budget fruits et légumes moyen des Français

Un accès inégal

Plus de sept Français sur dix estiment avoir une alimentation de qualité. Pour autant, l’étude Ipsos relève d’importantes disparités, notamment déterminées par les revenus : quand les plus aisés sont 83 % à avoir le sentiment d’une alimentation de qualité, ils ne sont plus que 56 % chez les moins favorisés. Un écart important, qui illustre bien la réalité d’un autre chiffre de l’étude, quand 85 % des Français interrogés par Ipsos estiment qu’une alimentation de qualité coûte trop cher.

Même son de cloche pour la consommation de fruits et légumes. Ici, 54 % des Français interrogés confirment ne pas en manger plus souvent parce que c’est cher, 61 % chez les plus de 60 ans. Conséquence, faute de moyens, plus d’un Français sur deux se prive régulièrement de fruits et légumes, un chiffre qui grimpe à 68 % chez les moins de 35 ans et à 81 % chez les bas revenus !

 La grande distribution attendue

Dans ce contexte de tensions sur les prix, 94 % des Français interrogés par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations estiment que les grandes surfaces ont un rôle à jouer dans l’accès à une alimentation de qualité. 82 % (et 90 % des bas revenus) effectuent d’ailleurs surtout leurs achats de fruits et légumes en super/hypermarché ou dans les enseignes de hard discount. Une attente qui se confirme : dans une précédente étude* pour l’Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations, Ipsos notait déjà en 2021 que pour 89 % des Français, les grandes surfaces avaient un rôle à jouer dans l’accès à une alimentation équilibrée.

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Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils ne mangent pas plus souvent des fruits et légumes, les Français mettent en avant :

* : ©Ipsos –Enquête d’opinion auprès des Français sur «manger équilibré» – Janvier 2021

L’étude sur laquelle s’appuie cet article a été réalisée par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus, interrogé par Internet entre les 26 et 30 avril 2022.