Quelles vacances pour les Français qui ne partent pas ?

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En 2018, les Français devraient être toujours plus nombreux à partir en vacances. Pour une grande majorité, c’est un moment très important dans l’année, attendu avec impatience. Tous, pourtant, ne feront pas leurs valises : partir reste pour certains un luxe inaccessible. Pour d’autres, rester à la maison peut aussi être un choix. Que faire alors de ce temps libre chez soi ?

Une minorité de Français ne part pas en vacances 

En 2017, le taux de départ en vacances global des Français s’est élevé à 64,2%, indique le baromètre du cabinet Raffour Interactif pour Opodo. Un chiffre au plus haut depuis la création de l’étude il y a 16 ans et les voyants restent au vert pour 2018. Les Français interrogés par l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations confirment cette tendance: si plus de 7 sur 10 considèrent les vacances comme un moment très important dans l’année, ils sont également une grande majorité à considérer que les vacances, c’est quitter son chez soi. L’an dernier, seulement 14% sont restés à la maison alors qu’ils bénéficiaient d’un congé de plus de 3 jours.

Pourtant en 2018, un nombre important de Français ne partira pas : 1 sur 3, dont 3 millions d’enfants, estime Jeunesse au plein air. Avec l’Union nationale des Associations de Tourisme de plein air (UNAT) et Solidarité laïque, ces trois organismes du secteur de l’économie sociale et solidaire ont lancé en avril une campagne de sensibilisation pour le droit aux vacances baptisée #EnVacances.

Rester, une décision qui n’est pas toujours subie 

47%
des Français restés chez eux pendant leurs congés ne sont pas partis faute de moyens financiers

Dans près de la moitié des cas, les finances des ménages sont en cause, indiquent les données recueillies pour l’Observatoire. Mais 16 % de ces Français partiront tout de même plus tard : ils restent chez eux pour économiser et financer un autre projet de voyage dans l’année.

Pour les organismes à l’origine de la campagne #EnVacances, des freins culturels et sociaux sont aussi apparus. L’image idéalisée des vacances semble inaccessible aux plus modestes, entrainant une perte de la culture des vacances, amplifiée par la baisse des aides au départ. Ainsi moins d’un million d’enfants partent en « colos » chaque année, c’est 4 fois moins que dans les années 60.

Mais rester à la maison pendant ses vacances peut aussi être un choix, rappelle Jean Viard, directeur de recherche au CNRS. « Des personnes de plus en plus nombreuses, qui ne placent plus forcément les vacances en tête des postes de dépenses car elles vivent d’autres choses importantes comme l’achat d’une maison, ou une naissance… »

Ne pas partir, pour le plaisir de rester

« Les vacances sont un des plaisirs de la vie, mais il peut y en avoir d’autres », poursuit Jean Viard. Pratiquer des activités de loisirs près de chez soi ou simplement prendre le temps, laisser retomber la pression. Pour près d’1 Français sur 3 interrogés par l’Observatoire, c’est aussi l’occasion de faire ce que l’on ne peut faire le reste de l’année : un grand tri dans la maison, dans ses affaires ; pour d’autres jardiner, bricoler ou lire… et ainsi faire de ses congés, que l’on parte ou non, ce moment attendu pour se détendre, décompresser et se reposer.

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Pendant les vacances, les Français souhaitent…