Du nouveau dans les assiettes pour les repas de fêtes

Crédits : svetikd
Cette année confirme les tendances déjà observées par L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, dans son article intitulé "La table de Noël : découvrez ce que les Français mijotent !". En l'occurrence, que les Français prennent leurs distances avec les menus classiques des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. Une nouvelle étude, réalisée par Ipsos, nous apprend même que, « 18% des Français déclarent ne pas faire de menu spécifique à l’occasion des fêtes de fin d’année ». Et, pour ceux qui prévoient tout de même de rendre ces repas un peu spéciaux, il est désormais question de plats régionaux, voire sans ou de menus sans viande, plutôt que de produits dits «de luxe».

Des dîners de réveillons pas comme les autres

Il semble en effet que les Français n’associent plus systématiquement les célébrations du mois de décembre avec certains mets ou aliments traditionnels. Par exemple, seul un tiers des Français déclare déguster systématiquement du saumon fumé (35% des répondants) et/ou du foie gras (31%) à l’occasion des déjeuners et dîners de fêtes.

Pour aller plus loin, certains cuisiniers ont relevé le défi d’une association en proposant un repas de fêtes sans aucune matière animale : c’est le cas de deux restaurateurs bretons, auxquels le journal régional Le Télégramme a consacré un article. En plus d’accepter ce pari en guise de challenge personnel, ils expliquent que cette démarche leur a permis de voir la cuisine de manière plus créative. En pâtisserie, l’un utilise du jus de pois chiches pour remplacer le blanc d’œuf et, côté plat de résistance, l’autre décline des lentilles en ragoût, façon tajine.

Néanmoins, pour pimenter les fêtes, nul besoin d’exclure complètement des aliments de son menu. Le magazine Femme Actuelle propose simplement de casser les codes en vigueur en  « misant sur la soirée thématique ». L’hebdomadaire invite à organiser un buffet « Happy Days » pour mettre un peu de panache dans ses soirées. Ainsi, un « cocktail dînatoire avec moult canapés comme c’était la mode dans les années 1960 » prend la place d’un dîner très codifié.

18%
des Français déclarent ne pas faire de menu spécifique à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Aussi, afin de complètement se libérer des contraintes des préparatifs, un chef parisien s’est associé à une entreprise de livraison à domicile afin de proposer « un coffret festif » qui arrive directement sur le pas de nos portes. Le chef en question, Pierre Sang,  spécialiste de la cuisine dite « fusion » entre tradition française et coréenne, propose ainsi « un repas sympathique et convivial, et qui sort de l’ordinaire » d’après Le Site des marques qui a testé cette offre créée pour les fêtes.

Les Français réinterprètent les plats classiques de fin d’année

Toutefois, à côté de ces Français qui réinventent les repas de fêtes pour mettre un peu de fantaisie dans leur vie, il y a aussi ceux qui ont changé leurs habitudes par conviction. L’Express a ainsi dressé le portrait d’une Française qui tâche d’organiser un réveillon de Noël avec un faible impact sur l’environnement. Pour le dîner, elle a prévu de concocter un plat régional : « un curry de lentilles du Berry au panais, en lieu et place des gambas royales en provenance de Calcutta ». Et son initiative est loin d’être extravagante puisque que, selon Ipsos, « 31% des Français favoriseraient un menu régional ou local » pour les fêtes de fin d’année.

Pour d’autres, d’un point de vue environnemental, les réveillons de décembre doivent s’envisager comme tous les autres jours de l’année. Comme l’affirme une écologiste et influenceuse mentionnée sur le site de France Info  : « Etre plus écolo à Noël, ça consiste tout simplement à décliner les actions écologiques que nous devons mettre en place tout le reste de l’année, rien de plus, rien de moins. » A l’heure du repas, elle aussi milite pour un menu « végétalisé » dans lequel les légumes retrouvent leurs lettres de noblesse. Car, comme le rapporte Ipsos, s’ils avaient le choix, 9% des Français favoriseraient un menu « végétarien » ou « éthique » pendant les fêtes. A savoir, « un menu composé principalement de produits respectueux de l’environnement et des producteurs ».