Échanger des recettes pour maintenir le lien
des Français disent profiter du temps qu’ils ont en confinement, pour cuisiner de bons petits plats maison
La cuisine semble être devenue une des occupations favorites de millions de personnes restées chez elles pour faire face à une pandémie planétaire. De fait, les courses et la préparation de repas, au-delà du simple aspect nutritionnel, sont devenues des activités à part entière auxquelles sont associés les enfants, et, dans certains cas, la famille et les amis grâce aux visio-conférences et autres « live » sur les réseaux sociaux.
Pour les novices en matière de préparation culinaires, les sources d’inspiration ne manquent pas. Des émissions télévisées sont dédiées à la préparation des repas, tandis que les réseaux sociaux sont inondés de plats faits maison. Chacun y présente sa création : pains, salades, gratins ou encore desserts. A défaut de pouvoir partager un repas avec ses proches, il s’agit de garder un lien en échangeant des recettes, même de manière virtuelle.
Et de manière plus pragmatique, il s’agit aussi de pouvoir cuisiner, parfois pour toute la famille, plusieurs repas par jour, tout en continuant d’autres activités pendant la journée. D’où la quête de recettes pratiques : selon une étude menée par Ipsos pour L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, 54% des Français déclarent rechercher à » cuisiner avant tout des choses faciles et rapides » depuis le début de l’épidémie de COVID-19.
Un budget alimentation sous haute surveillance
En conséquence, le panier de courses des Français s’est profondément modifié : exit les produits transformés, place aux produits frais. Dans cette étude, 37 % des Français déclarent acheter davantage de produits frais depuis le début de la crise sanitaire du COVID-19 que d’habitude, tandis que 28 % des sondés concèdent acheter moins de produits transformés qu’auparavant.
Au-delà du fait que le nombre de repas pris au domicile a augmenté, le retour aux fourneaux s’est aussi accompagné pour les Français d’une recherche d’un meilleur équilibre alimentaire. Ainsi 65% des interrogés affirment qu’ils font » davantage attention à acheter des produits qui sont bons pour la santé « pendant le confinement.
Mais pas question pour autant de dépenser sans compter. Le critère prix reste déterminant dans le choix des produits. Plus d’un tiers des Français (36% des interrogés) affirment que la crise du Covid-19 les a poussés à redoubler de vigilance vis-à-vis du critère prix et ceci, qu’il s’agisse de produits frais, ou de produits d’épicerie.
Si le facteur temps reste prépondérant dans la soudaine passion des Français pour la cuisine, beaucoup entendent poursuivre leurs bonnes habitudes au-delà de la période de confinement : 54% des répondants de l’étude disent ainsi vouloir continuer d’acheter après la crise, les mêmes catégories de produits que durant cette période pourtant exceptionnelle.
