Des fournitures respectueuses de l’environnement
Ce désir de remplir le cartable de ses enfants avec des cahiers, feutres et autres correcteurs respectueux de l’environnement est donc de plus en plus répandu en France. L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations a déterminé que la famille de consommateurs dite des « Changeurs », proactive et militante, a plus à cœur que le reste des Français d’y parvenir. L’étude réalisée par Ipsos pour L’Observatoire révèle qu’ils sont 23% à s’y appliquer, contre 9% en moyenne.
Afin de venir en aide aux parents qui aimeraient insuffler plus d’écologie dans les fournitures scolaires de leurs enfants, le ministère de la Transition écologique et solidaire a mis en ligne un document sur les bons gestes à adopter en vue d’une rentrée écoresponsable. Parmi les conseils prodigués, en plus de réutiliser certains objets, figure le fait de « repérer les fournitures scolaires les plus écologiques », comme le matériel rechargeable, peu emballé, recyclé ou recyclable.
Des fournitures dites « vertes » que près d’un parent sur dix privilégie au moment de remplir son panier, d’après l’étude menée par Ipsos. En France, des écolabels aident à s’y retrouver : PEFC, Eco Responsable, NF Responsable… L’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les a tous répertoriés sur son site.
Recycler plutôt que jeter
Pour les parents qui aimeraient réduire au maximum leurs achats, la récupération ou le recyclage peuvent aussi s’avérer de bonnes options. D’après l’enquête, ils sont deux tiers à recycler de vieilles trousses ou protège-cahiers et à composer le cartable de leurs enfants avec des fournitures qu’ils ont déjà à la maison. Des sites internet comme Pratique.fr proposent également d’avoir recours au troc : une calculatrice contre un lot de manuels, une tenue de sport contre une autre… L’économie circulaire se fait une place jusque dans les cartables.
Cette tendance au « consommer moins pour consommer mieux », comme le formule l’enquête Ipsos, est particulièrement prisée par la famille des « Mécènes », ces Français éthiques et réfléchis. Ils sont en première ligne lorsqu’il faut se procurer des fournitures ou vêtements d’occasion. Quatre Mécènes sur dix privilégient toujours les circuits de seconde main, contre un Français sur dix en moyenne.
Mais le recyclage peut aussi être synonyme de transformation complète d’un objet qui ne sera plus utilisé. Aussi, certaines marques et organismes se sont engagés à récupérer et retraiter des fournitures qui étaient initialement destinées aux ordures. C’est le cas de Bic qui a lancé, cet été, une collecte de stylos, feutres et autres porte-mines usagés qui peuvent être déposés dans des bornes prévues à cet effet, dans les centres E.Leclerc afin d’être recyclés et transformés en mobilier extérieur. De façon similaire, des collectes de cartables sont organisées par différents organismes, comme Le Relais qui a lancé sa première campagne il y a 10 ans.
Enfin, depuis quelques années, l’innovation se met également au service de l’écologie. Aussi, en 2014, le concept suisse WhyNote a vu le jour et son calepin réutilisable à vie avec lui. Il suffit d’humidifier un chiffon pour effacer les notes que l’on vient d’y coucher. Selon ses créateurs, WhyNote c’est « des dizaines de tableaux blancs empilés et réduits au format Pocket, A5, A4 et A3 ». En bref, « des bloc-notes effaçables et réutilisables à l’infini ». L’hybride parfait entre fourniture durable et respect de l’environnement.