Quelles sont les dépenses des Français en vacances ?

Plus de loisirs, moins de shopping : nos dépenses en vacances
Crédits : blueskyline
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96% des Français disent tenir à se faire plaisir sur au moins une dépense lorsqu’ils sont en vacances.
Activité plaisir par excellence, déconnectée des réalités quotidiennes, le tourisme se prête naturellement à des dépenses littéralement extra-ordinaires. Le point, avec les résultats de l’Observatoire E. Leclerc des nouvelles consommations, sur ce que contiennent précisément ces dépenses.
Les données et les enseignements présentés dans cet article se basent
sur l’analyse des résultats de l’enquête réalisée en 2017 auprès de 2 000 Français
par IPSOS pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations.

Pendant les vacances, nos portefeuilles se lâchent un peu. 96% des Français (du moins ceux pour qui le tourisme est un poste de dépense habituel) y réalisent au moins une dépense-plaisir, et 22% d’entre eux n’y chercheront pas du tout à faire des économies. Une proportion que l’on retrouve même chez les Français au budget plus réduit.

Les vacances : se faire plaisir tout en respectant son budget

On pourrait expliquer cette tendance au laisser-aller en disant que les vacances sont finalement perçues comme un moment très important par les Français. Au moment de les organiser, et même une fois sur place, tout nous paraît primordial : la destination (jugée « importante » par 84% des Français, et même « très importante » pour près de 60% d’entre eux, loin devant tous les autres critères), mais aussi les activités sur place (77%), le logement, bien sûr (88%) ou encore le transport (70%).

En résumé, toutes les décisions non liées au prix (la qualité de la destination, les questions de confort, de temps de trajet, de nature des activités et sorties que l’on va faire) sont très majoritairement (à 77% en moyenne) considérées comme importantes. C’est vrai y compris pour les consommateurs les plus prudents, la famille dite des Assiégés.

En parallèle, le coût des séjours reste bien sûr une dimension cruciale pour 79% des Français, même si seuls 24% d’entre eux voient cette question du prix comme quelque chose de « très important ». On fait avant tout attention au prix du logement (91%), voire aussi au coût de la vie sur place (73%), et même le coût du trajet semble plus importer que son confort, (83% contre 67%). Pour les activités et sorties sur place, le coût semble une question plus secondaire (69%) que les activités elles-mêmes (85%).

Six Français sur dix se feront plaisir sur les loisirs

Mais alors, où dépense-t-on en priorité pour se faire plaisir ? On retrouve logiquement les loisirs et les activités sur place, pour lesquels 62% des Français mettront un point d’orgueil à détacher quelque peu leur regard du porte-monnaie. La famille des Changeurs, ces consommateurs citoyens, bien plus orientés vers des achats responsables que vers l’idée de se faire plaisir, sont encore plus gourmands question dépenses liées aux activités sur place : trois quarts d’entre eux se feront plaisir de la sorte.

Culture gastronomique nationale oblige, les restaurants suivent de près les loisirs : nous serons 59% à davantage regarder les plats que leurs prix sur les menus. À noter que les Assiégés, qui ont à peu près les mêmes comportements que les autres en moyenne sur les achats-plaisir liés au shopping, au logement ou au transport, sont plus réticents lorsqu’il s’agit des restaurants et des activités : moins d’un sur deux tiennent seulement à se faire plaisir ainsi.

Moins de shopping, plus d’activités 

L’image du touriste qui est prêt à craquer sur une jolie pièce d’artisanat local est en revanche clairement une image d’Épinal : seuls 26% des Français disent se faire plaisir sur les achats et sur le shopping pendant leurs vacances. On préfèrera donc, et de loin, utiliser nos économies pour bien manger et s’occuper plutôt que pour ramener un souvenir – ou en tout cas un souvenir coûteux. Une proportion que l’on retrouve chez toutes les grandes familles de consommateurs révélées par l’Observatoire.

Le shopping en vacances, pas si important ? Le constat est à nuancer : un Français sur deux (46%) ne cherchera pas non plus particulièrement à faire des économies sur ce poste de dépenses. Pas trop d’achats compulsifs, mais pas non plus de trop grande restriction : voilà que se dessine peut-être, en vacances comme ailleurs, une ère de la consommation plus sobre.