Il a entre 18 et 28 ans et malgré le désir d’indépendance propre à tout jeune de son âge, notre étudiant version 2019 n’a pas vraiment quitté le giron familial. Selon une étude Ipsos réalisée pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, 56% des étudiants déclarent encore vivre chez leurs parents. En cause, une conjoncture économique morose comme le rapporte le journal Les Echos. C’est en master que les étudiants optent pour leur « chez soi » : 65% d’entre eux vivent alors seul ou en couple
La vie étudiante version « Auberge espagnole » semble provenir d’une époque bien lointaine que l’on ne voit plus qu’au cinéma. De nos jours les étudiants ne sont plus que 14% à faire le choix de vivre dans une résidence étudiante ou de partager une colocation.
Besoin de travailler en plus des cours
L’image de l’étudiant « fauché » et désargenté est, elle, toujours bien réelle. Pour subvenir à leurs besoins, plus de trois quart des étudiants déclarent travailler.
Les « jobs » d’été ou pendant les autres périodes de vacances scolaires restent particulièrement prisés par plus de la moitié des étudiants (56%). Un tiers (36%) d’entre eux déclarent également avoir un travail occasionnel ou régulier tout au long de l’année scolaire. Le salaire est bas, 155 euros par mois, en moyenne, indique Ipsos.
Pour autant, le salaire gagné en travaillant après les cours n’est qu’une partie de leurs revenus : bourses universitaires, APL et, surtout, un coup de pouce financier des parents est nécessaire pour les compléter. Selon l’étude, les étudiants qui ont quitté le domicile familial reçoivent de leurs parents en moyenne 257 euros par mois.
Les étudiants qui vivent chez leurs parents gagnent moins
Au total, le revenu moyen d’un étudiant est de 589 euros par mois. Néanmoins, l’étude met en avant une disparité importante : un étudiant qui vit chez ses parents perçoit un revenu mensuel d’environ 480 euros, contre près de 730 euros s’il vit seul (à quelques euros près, la différence correspond à l’argent de poche donnée par les parents). Toutefois, ce dernier doit aussi assumer plus de frais.
Un étudiant qui vit seul doit dépenser 544 euros pour payer son loyer, ses courses, ses factures, ses déplacements en transport, ainsi que ses abonnements internet et téléphonique contre 162 euros pour celui qui vit chez ses parents.
Malgré cela, selon les résultats de l’étude, les finances de plus d’1 étudiant sur 2 sont tout juste à l’équilibre voire, dans le rouge, à la fin du mois. Cette situation est encore plus fréquente chez ceux qui vivent seuls.
Par conséquent, en 2019, les étudiants disposent d’un pouvoir d’achat plutôt faible, qui laisse peu de place aux loisirs et aux distractions. Seulement une quarantaine d’euros est consacrée chaque mois pour aller au cinéma ou sortir boire un verre, 35 euros pour l’habillement ou encore 23 euros pour des activités culturelles comme l’achat de livres.