Une motivation le plus souvent économique
L’objectif annoncé du gouvernement est de réduire de 40 % notre consommation d’énergie d’ici 2050. C’est l’intérêt collectif d’une société face aux enjeux du réchauffement climatique, mais aussi celui de chacun dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie. Et c’est bien ce qui prime chez les Français interrogés par Ipsos : 77 % disent avoir changé leurs habitudes par impératif économique, quand ils ne sont plus que 18 % à souhaiter faire des économies d’énergie pour des raisons environnementales (32 % chez les 18-24 ans).
Il faut dire que la facture énergétique du logement pèse sur le budget, avec près de 140 euros par mois en moyenne et même plus de 200 euros mensuels pour 24 % des Français.
En zone rurale, la pression sur le budget est encore plus importante : plus de 155 euros en moyenne pour le logement, auxquels il faut rajouter 138 euros de dépenses pour la voiture quand les Français, en moyenne, ne dépensent que 112 euros pour leur véhicule.
Ainsi, pour plus de 9 Français sur 10 interrogés par Ipsos, faire baisser la facture énergétique au cours des prochains mois est un enjeu important, c’est même un enjeu essentiel pour 59 % des locataires.
Pour faire des économies, chaque geste compte
Quelles que soient leurs motivations, 60 % des Français ont adopté en 2023 au moins un geste pour économiser l’énergie. C’est une tendance générale, sans grande distinction de classe d’âge ou de lieu de vie. Figurent en tête des gestes les plus fréquemment adoptés l’an dernier, limiter le chauffage à 19 degrés (21 %), éteindre et ne pas laisser en veille les appareils inutilisés (20 %), toujours éteindre la lumière en sortant d’une pièce (19 %). À noter que cette dernière bonne habitude figurait déjà, pour 73 %, dans les « réflexes acquis » en matière de sobriété énergétique ; tout comme couper l’eau pendant le brossage des dents (72 %) ou le tri des déchets (71 %). Toutes trois sont donc désormais adoptées par environ 9 Français sur 10.
Au-delà de ces attentions, les Français interrogés par Ipsos pour l’observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations déclarent également vouloir à l’avenir installer des économiseurs d’eau sur leurs robinets (19 %), passer à un véhicule électrique ou hybride (15 %) ou s’équiper en thermostats programmables (13 %)… un engagement de sobriété énergétique qui s’inscrit donc dans la durée, comme en témoigne ce dernier chiffre : 75 % indiquent qu’ils continueraient à pratiquer les gestes adoptés en 2023, même si les prix de l’énergie venaient à baisser.
* Etude « Les pratiques des Français en matière de sobriété énergétique» réalisée pour E.Leclerc du 12 au 18 mars 2024 auprès de 1 000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus