des Français estiment qu’il serait difficile d’adopter plus de gestes dans leur vie quotidienne pour économiser l’énergie.
Des économies, mais marginales
Ce sont bien les impératifs économiques qui motivent principalement les Français (près de 8 sur 10) à adopter des comportements plus vertueux. Mais quand Ipsos leur demande d’estimer les économies réalisées avec ces gestes du quotidien (éteindre la lumière, baisser le chauffage, douche vs bain, etc.), les gains apparaissent limités. Ainsi, seuls 3 % estiment avoir économisé plus de 100 euros par mois, et ils ne sont toujours que 13 % à estimer les gains à plus de 50 euros. Pour la majorité, 27 %, les économies se situent plutôt dans une fourchette de 11 à 20 euros par mois, économies qui sont le plus souvent réinvesties dans des dépenses inévitables de la vie quotidienne, comme l’alimentation ou les frais de santé…
Pour autant, difficile de faire mieux en adoptant plus de gestes au quotidien, estime une part importante des Français interrogés par Ipsos. Un sentiment particulièrement ancré en zone rurale et chez les plus âgés.
Investir pour des économies d’énergie ? Oui, mais…
Si la grande majorité des personnes interrogées maitrise le sujet des gestes à adopter au quotidien, il subsiste, pour 52 %, un déficit d’information sur les travaux de la maison qui permettraient de réaliser des économies plus importantes. Deuxième frein, la capacité à investir : 57 % des Français interrogés par Ipsos estiment que les travaux du foyer, tels que l’isolation des murs, du toit ou des changements de fenêtre sont hors de portée. Et ils sont toujours 48 % à estimer ne pas pouvoir acheter de nouveaux équipements moins énergivores, comme des pompes à chaleur. De la même manière, l’achat d’un véhicule hybride ou électrique est un souhait jugé inaccessible par 28 %. Au-delà des moyennes, tous les Français ne sont évidemment pas égaux devant ces investissements : sans surprise, les CSP + sont 50 % à estimer pouvoir probablement effectuer des travaux d’isolation dans la maison quand les moins de 35 ans sont encore plus optimistes, avec 53 % estimant pouvoir le faire.
Enfin, s’il existe un déficit d’information sur la nature des travaux à réaliser, les Français interrogés pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations considèrent qu’ils sont aussi mal informés sur la manière dont ils peuvent être accompagnés pour les réaliser : 53 % ne savent pas où trouver l’information sur les aides financières dont ils pourraient disposer ni connaitre, dans la même proportion, les artisans à proximité qui disposent d’une expertise en économie d’énergie.
* Etude « Les pratiques des Français en matière de sobriété énergétique» réalisée pour E.Leclerc du 12 au 18 mars 2024 auprès de 1 000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus